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Ce dimanche 12 Novembre, la Foire de la St Martin reprenait place à Salon de Provence, à l'instigation de la Mairie, après un arrêt de plus de 10 ans. Fêter St Martin est une tradition bien ancrée en Provence et en particulier dans sa partie Ouest.
Ici, à Salon de Provence, c'est une foire regroupant une centaine d'exposants qui a pris place sur les boulevards qui ceinturent la vieille Cité aux pieds du Château de l'Empèri.
L'organisateur avait pour consigne de ne pas faire une foire qui ne soit qu'un doublon du marché du Dimanche et qui ne soit pas non plus le lieu pour des exposants de babioles qui ne sont pas provençales.
Pour cette première, malheureusement, la moitié des stands n'étaient pas des artisans ni des créateurs, encore moins de Provence.
Mais l'autre moitié a fait honneur à la renaissance de cette foire, typique des racines de la Provence, catholique et fière de l'être.
Et dans cette période où des communautés hostiles veulent détruire nos racines, nos mémoires et nos traditions, et dans cette période où de nombreuses personnalités laïcardes veulent interdire nos crèches au nom de la laïcité tout en profitant des fériés de Pâques, de Noël, de Toussaint, de Pentecôte et de l'Ascension, ces mêmes personnes qui sautent sur les primes de Noël, dans cette période cette foire a amené un air revivifiant de nos goûts et de nos plaisirs.
Il y avait déjà un décor sublime
Et dès 10h00 du matin, malgré le vent froid, la foule commençait à venir.
Avec une animation toute la journée par la fanfare Mudanza de Salon de Provence
Mes stands préférés, et pas que de moi d'ailleurs, ont été ceux du cochon sous toutes ses formes, de la charcuterie en somme…
Mais en entrée, rien de mieux que des panisses de l'Estaque, cette spécialité à base de pois chiche dont j'ai parlé avec d'autres spécialités du pois chiche ici :
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2017/04/provence-l-important-pois-chiche.html
Et puis, pour se nourrir, il faut des fromages et la Provence est un grand pays des fromages, surtout ceux à base de lait de brebis ou de chèvres
Pour accompagner cette nourriture, les spécialistes du vin étaient ouverts.
Et pour ce mettre au chaud, rien de mieux que des chaussettes-chaussons en laine, intérieur fourré avec de la laine brute de mouton sur ce stand très beau
Mon deuxième grand plaisir a été de trouver une exposante qui soldait de tout et de rien, et qui avait en particulier des rangées entières de santons de Lazare, cet ancien santonnier d'Aubagne, qui a arrêté il y a déjà longtemps et dont j'ai déjà une quinzaine de santons.
Cette fois-ci j'ai pu acheter une vingtaine de moutons et deux santons pour à peine 10 euros.
Parallèlement à cette foire de la St Martin, l'association "Coudre l'Histoire" avait organisé une exposition-friperie sur la période 1860-2000.
https://www.facebook.com/Coudre-lHistoire-costumes-de-ville-et-de-Salon-1604431509831527/
Cette exposition à l'Espace Trenet, belle salle, avait réuni de nombreux exposants de tissus, de dentelles, de chaussures, de vêtements anciens, tous très beau.
C'était aussi l'occasion de séances d'habillages pour montrer les vêtements portés sur 3 périodes, et pour prouver, s'il en était besoin, la complexité de cet habillement qui nécessitait de l'aide par des caméristes ou des femmes de chambre, des emplois disparus donc avec la simplification de l'habillement et en particulier l'arrêt du port du corset lacé dans le dos…Ma réflexion a été considéré comme amusante : "la fermeture éclair Zip a été créatrice d'un grand nombre de chômeurs…
Tout d'abord, ce fut la présentation d'un vêtement de bal 1865, avec ces crinolines armées d'acier, ces aciers qui ont été réquisitionnés pour les guerres de 1870 et surtout de 1914. On disait à l'époque que la production d'acier en France était affectée pour plus de sa moitié aux crinolines, loin devant la construction du rail de chemin de fer…
C'est ensuite la présentation d'un vêtement de bal également de 1880, la crinoline a été très réduite puisqu'il ne s'agit plus que d'élargir l'arrière, avec une "queue d'écrevisse".
C'est enfin un vêtement de voyage 1900 qui est montré, plus simple même si le corset est toujours présent, corset qui lorsqu'il était posé par les hommes et noué par eux, leur permettait de faire des noeuds spéciaux, les leurs, et ainsi au délaçage le soir de voir si leur femme avait couru le guilledou…
Les 3 costumes ensembles permettent de voir une véritable évolution.
Pour moi qui suis intéressé par les vêtements que doivent porter nos santons, ce n'était pas le sujet puisqu'il s'agissait là de mode parisienne et non provençale, mais les tissus que j'ai pu voir permettent de se donner une idée sur ce que bourgeoises et bastidanes doivent porter pour être réalistes dans nos décors.