Ce vendredi 20 Juin, c'était la sortie de fin d'année de la Respelido Bedoulenco, association du village, et le thème choisi était le Palais des Papes en Avignon. Le départ avait lieu au parking de covoiturage du village à 08h30 pour tout le monde (sauf ceux qui avaient oublié...!!) et le rendez vous était donné devant le Palais à 10h00.
Sur place, tout le monde se réunit et regarde la première visite.
Puis c'est l'entrée, l'achat des billets et les dernières consignes. Une fois tout le monde prêt, allez zou..!!
L'entrée se fait avec une vue sur les boulets de l'époque ....ouille.
La cour est en travaux pour le festival de cet été, et la circulation se fait sous les échafaudages.
Les murs en semblent plus hauts à être obligé de circuler à leurs pieds, et l'arrivée après ces échafaudages se fait dans la deuxième cour où une statue moderne côtoie l'ancien.
La première pièce abrite une maquette générale du Palais qui nous montre l'ampleur du monument à visiter.
Une maquette des échafaudages de travaux du moyen-âge me rappelle une scène faite par le santonnier Garrel, http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2014/05/le-santonnier-de-rocbaron-var-paul-garrel.html
Cela démontre que les techniques du moyen âge ont perdurées jusqu'au début du 20ème siècle.
La suite nous montre l'évolution du Palais au cours des siècles, d'abord des Papes différents de la grande époque d'Avignon, puis jusqu'au 18ème siècle.
Les jardins sont montrés, et ils étaient importants puisqu'ils devaient fournir les légumes de cette maison.
Les cuisines contiennent deux immenses fours, un, au ras du sol, pour les pains et les tartes et le deuxième plus haut pour les viandes à rôtir. Ils encadrent une immense cheminée qui devait permettre de faire toutes les autres cuissons.
La salle du coffre est protégée par des vitraux très étroits qui devaient interdire la venue des assaillants. Le trésor était caché sous d'épaisses dalles.
Le jardin montre des murs encore plus haut que sur la façade d'entrée; en effet les jardins sont en contrebas. une exposition moderne y a pris place, momentanément j'espère...
Au bout des jardins, un escalier en colimaçon monte aux cuisines, il ne devait pas être simple d'aller chercher les produits frais pour une si grande maisonnée.
En repartant du Palais, un nouveau passage près des échafaudages me fait penser qu'il vaut mieux que tous les boulons soient bien serrés...
Puis tout le monde passe à table pour un très bon repas dans un restaurant de la place de l'Horloge.
A la sortie de ce repas, la reprise se fait par une visite de la cité en petit train.
La rue des Limas comporte de nombreuses vierges dans des niches, dont une très ancienne et étonnamment en terre cuite.
Après le petit train, c'est la visite du Pont Bénezet, autrement dit le Pont d'Avignon.
La journée a été riche et longue.
Tout le monde éprouve le besoin de se poser un peu.
Il est temps de rentrer pour tout le monde.
Sauf pour ceux que j'ai covoiturés car je veux leur montrer quelque chose qui vient juste d'être rénové, la rue des Teinturiers, à l'opposé de la ville.
La rue des Teinturiers est l'une des artères d'Avignon intramuros. Surplombant la Sorgue dont l'eau est dirigée par le canal de Vaucluse vers les remparts qu'elle traverse à la tour du Saint-Esprit ou de la Sorguette, cette rue a été, du XIVe siècle au XIXe siècle, le siège d'une intense activité manufacturière. Vingt-trois roues à aubes fournissaient l'énergie à des moulins et des filatures de soie. Ses eaux furent utilisées pour laver des indiennes et rincer les tissus par les teinturiers. Même si de nos jours, il ne reste plus que quatre roues, elle est toujours surnommée rue des Roues par les Avignonnais. Pavée de calades et ombragée de platanes, elle est devenue l'un des pôles touristiques de la cité des papes pendant le Festival d'Avignon.
Et dans cette rue, la célèbre maison du Quatre de chiffre
La maison du IV de Chiffre est l'une des plus anciennes demeures d'Avignon, située à l'angle de la rue des Teinturiers et de la rue Guillaume Puy. Cette maison gothique, édifiée en 1493, comportait un « IV de Chiffre » sculpté entre les trois fenêtres du premier étage.
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Ce sigle reste mystérieux. Il a pourtant été largement utilisé sur des sculptures, tapisseries, sceaux, cartes à jouer, poteries, instruments de musique, lieux de cultes catholiques, monogrammes d'artistes, de notaires, de négociants, de drapiers, de maçons ou de lapidaires.
Il représente un cœur stylisé empalé par le haut d'un dard orné successivement d'une croix de Saint-André puis d'une croix de Lorraine. À l'intérieur du cœur il est barré par un segment borné à chaque extrémité par un petit piton.
Et cette fois-ci, le retour est réel.