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L'île verte est la seule île boisée des Bouches du Rhône.
Elle doit son nom actuel à cette particularité mais elle a porté bien d'autres noms au cours de son histoire.
Le nom :
Le musée Ciotaden nous rappelle la liste des noms successifs dont elle a été affublée :
- l'île Torrenti jusqu'au XVIIème siècle peut-être à cause du courant marin qui se nommait "torrent",
- l'île Torenti peut-être en souvenir de la légende de la cité engloutie Tauroentum.
Cette légende, à l’instar de celle d’Ys, vient à nouveau rappeler à l’homme sa précarité face à la puissance des éléments. Il se peut qu’elle ait tiré sa substance des évènements, bien réels ceux-là, qui affectèrent Pompéï.., mais elle a dû surtout être alimentée par l’aspect curieux et pittoresque du relief de notre côte qui témoigne de l’activité sismique et tectonique de nos régions.
http://www.museeciotaden.org/Pages%20L%E9gendes/tauroentum.htm
- L'île Torenti ou Thorrento, de par sa racine Tor, qui indique une hauteur, et qui, ici, devrait être compris pour colline allongée d'après la thèse de Charles Rostaing.
- Mais les explications du musée ciotaden amènent aussi une autre explication : grâce aux études scientifiques géologiques qui expliquent que le "poudingue", cette roche faite d'amalgame de galets qui auraient été transportées il y a des millions d'années par un très fort courant de Sud/Sud Est,……… on retrouve le courant.
- Elle s'est appelée aussi Aquilade comme le Bec de l'Aigle, en latin Aquila
- Elle a porté le nom de l'île Conils, l'ancien nom des lapins
- Enfin l'île Verte car elle était couverte d'une grande végétation de chênes, détruite essentiellement au Moyen Age par la pratique de l'écobuage et du pâturage, remplacée alors après l'érosion des terres arables par des pins d'Alep et des Kermès. Les incendies et surtout celui de 1957 ont permis le développement des cistes, en particulier le ciste de Montpellier et des asphodèles. Les pins ont repris leurs pouvoirs, et subissant les vents violents, les bourgeons exposés aux embruns sont détruits et l'arbre prend la forme d'une flamme poussée par le vent, l'anémomorphose.
Situation et configuration géographique :
L'île est éloignée de 600 m du rivage, elle mesure 700 m et son sommet culmine à 53 m. Elle présente 3 mamelons séparés par des calanques.
L'une de ses calanques, celle la plus au nord, la calanque Saint Pierre possède un appontement et une plage.
Une autre calanque au Nord, celle de Seynerolles, possède aussi une plage et une petite anse à l'Ouest possède aussi une petite plage, l'anse de la Plageolle.
Deux calanques en pleine mer, au Sud, sont surplombées par des à-pics qui peuvent culminés à plusieurs dizaines de mètres, les calanques Grande et d'Isserot.
L'île surplombe et descend en mer à des profondeurs très importantes de plusieurs dizaines de mètres dès ses contours, fonds importants qui provoquent des courants importants entre le Bec de l'Aigle et l'Île
Les habitants de l'Île verte :
Le musée ciotaden, là aussi, nous apprend que l'habitat n'est pas du tout avéré, même si des trouvailles de vestige de céramique permettent de supposer que la présence humaine a été existante depuis 5000 ans avant JC.
L'activité maritime autour de l'île a été importante dans l'antiquité. Les îles furent données au XIVème siècle à l'Abbaye Saint Victor. Cette légation a alors empêché les activités principales des Ciotadens, la pêche et la chasse.
Ces conflits sont encore cités en 1754. D'autres conflits apparaissent avec la pose des madragues et autres filets autour de l'île.
C'est cette pêche qui va permettre la création des premiers bâtiments sur l'île et pour commencer, bien sûr, une Chapelle Saint Pierre sera édifiée. Saint Pierre est le patron des pêcheurs.
Elle fut complètement détruite en 1944. Une croix de bois élevée en 1821 puis remplacée par une croix de fer portant un Christ déposé par les allemands lors de l'occupation. La croix fut elle aussi détruite en 1944. Le Christ fut brisé en plusieurs morceaux tombés dans la mer.
Ce Christ récupéré puis restauré est dans l'église de La Ciotat.
Une remarque :
L’analyse faite lors de la restauration a confirmé une curieuse modification de la fonte. D’après l’architecte, c'est le miracle du bombardement : les actions conjuguées du phosphore dégagé par les bombes, de l'eau et du sel sur la fonte ont cristallisé celle-ci, protégeant la sculpture de l'érosion.
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étude des fortifications allemandes 1942-1944 sur la côte méditerranéenne en France
L'Île sera louée par la commune aux pêcheurs pour y bâtir une cabane.
Cette situation contraire aux règlements militaires fut néanmoins tolérée pour que les Ciotadens aient "un droit de pacage (pâturage) ainsi que le droit de tirer profit des produits de l’île".
La plus grande population de l'île sera finalement la population militaire.
- En 1665, il est érigé deux forts : le fort St Pierre et le fort St Louis qui vont être équipés de canons, et de 400 soldats et marins dont une grande partie vivait en ville. Mais au bout d'un siècle, ces défenses sont à l'abandon.
- Les Anglais faisant une incursion dans la rade en 1808 s'installèrent sur l'île. Brève occupation.
- Bis repetita en 1812, et ce sont les pêcheurs qui aident au transport de soldats et volontaires pour reprendre l'île. Un seul mort, le lieutenant Géry.
- Cette deuxième attaque anglaise provoque la fortification de l'île et particulièrement la construction de la Tour Géry.
- En 1916, des militaires sont réinstallés et la tour Géry est aménagée comme garnison et le ponton de l'embarcadère de la calanque St Pierre est construit.
- Enfin en 1943 les Allemands prennent possession de l'île et y installent un véritable système de défense constitué de multiples casernements, de tunnels, de blockhaus, de tourelles pour canons de longue portée.
Ces positions ont subi un tel bombardement le 12 Août1944 qu'il est très difficile de visiter la totalité des fortifications.
Toute cette partie fortifiée comporte des trous qui attestent du combat. 3 bâtiments ont résisté totalement, deux blockhaus utilisés comme logements par les gardiens (voir plus loin) et un bâtiment qui sert de réserve à l'arrière du restaurant de l'île.
- Ce sont ces militaires qui ont rasé la tour Géry à 2 mètres pour y poser une dalle de béton d'un mètre d'épaisseur, insuffisant : cette dalle a été transpercée par une bombe en 1944 faisant disparaître tous les soldats.
d'après le forum SudWall
Les occupants actuels :
- à l'année, ce sont les gabians
- pendant les mois de sécheresse, de début Juin à mi Septembre, un blockhaus restant est utilisé par les Eaux et Forêts pour assurer la vigie anti incendie.
- Pendant Juillet et Août, des escouades des Scouts de France réalisent une présence et une circulation permanente pour, eux aussi, assurer la vigie mais dans cette période, ils résident 24h/24 dans un autre blockhaus rescapé, équipé de panneaux solaires et du réseau d'eau des pompiers.
Cette histoire est longue :
C'est l'histoire d'une défense perpétuelle de l'Île contre les calamités qu'ont été les incendies, la pratique intensive des écobuages et des pâturages, et les guerres.
Une île verte certes, mais une île experte en sa défense contre ces calamités pour retrouver toujours son écrin de verdure.
Aujourd'hui, les plantations de chênes semblent prendre leurs places, des essais de repeuplement par les Eaux et Forêts sont en cours.
Une île experte en écologie pour peu que l'homme-vacancier ne fasse pas trop de saccages, et ça, c'est moins sûr tant que cette île n'est pas plus surveillée au vu de ce qu'on trouve comme poubelles sauvages, comme non-respect des zones de reboisement protégées…
Les plantes :
La cinéraire marine au feuillage argenté et aux fleurs d'or.
Plantes halophiles (halorésistantes) comme la saladelle, saladette et la salicorne.
La passerine langue de moineau.
Le romarin qui a développé des caractéristiques particulières comme toutes les plantes aromatiques. La nuit il crée une huile essentielle qu'il libère dans la journée pour créer un voile de protection contre la chaleur et une ambiance plus fraîche.
Départ du port de La Ciotat
De St Pierre à Seynerolles
Isserot
Les protections anciennes à Isserot
Les protections allemandes à Isserot
De isserot à la grande calanque
La grande calanque et la tour Géry
Le blockhaus où résident les scouts
Le fort Saint Pierre
Vues depuis St Pierre
L'amer construit en 1957
de St Pierre à la Plageolle
Le blockhaus occupé par les Eaux et Fôréts
De ce blockhaus à la Plageolle
Sur le chemin, un four à cades
Les fortifications avant la Plageolle
La Plageolle
Une ancienne baraque de pécheurs..?
Les plantations nouvelles des eaux et Fôréts
Le tunnel construit au centre de l'île par les occupants allemands
La plate forme du canon central alimenté par le tunnel
Et enfin, les résidents permanents de l'île
