Le Roudelet Félibren organisait ce week-end des 4 et 5 Avril sa 3ème édition des rencontres des contrées de France, "Folklore et traditions de France"
Le programme était chargé,
Samedi 04 : 20h00, Spectacle gratuit Au centre culturel Daniel Audry
Dimanche 05 : 11H00, Animations sur la place du village.
Avec la participation du Poutou de Toulouse.
Lous Gouyats de Ladou.
Le Roudelet Felibren de Chateau Gombert
Nous n'avons assisté qu'au spectacle du Dimanche après la messe de Pâques.
Le site de Château Gombert est très beau déjà.
Château Gombert est mentionné dès le XIIe siècle dans une bulle du pape Anastase IV (« Ecclesia Sancti Mitri ad Castrum Gumberti » 1153). Le château dont il tire son nom était vraisemblablement bâti sur la colline du Collet-Redon, mais il n'en reste rien. Le village occupe son site actuel depuis le XVIe siècle seulement.
Au Moyen Âge Château Gombert faisait partie de la seigneurie ecclésiastique d'Allauch, mais en 1595 les habitants rachetèrent les droits seigneuriaux au chapitre de la cathédrale de Marseille et purent ainsi jouir des privilèges accordés aux citoyens de cette ville. Dès lors, et jusqu'à la Révolution, le quartier s'administra avec une réelle autonomie. L'assemblée générale des possédant-biens se réunissait tous les trois ans ; elle élisait deux syndics chargés de gérer les affaires du quartier et désignait un « exacteur » dont la fonction était de percevoir l'impôt sur les propriétés.
De 1790 à 1801 Château Gombert fut l'un des chef-lieux de canton des Bouches du Rhône. Le territoire de ce canton était très étendu, englobant Plan-de-Cuques et allant jusqu'aux Chartreux.
Depuis 1801 Château Gombert n'est plus que l'un des quartiers de la commune de Marseille, mais conserve une forte identité.
La place de Château Gombert, son Eglise Saint Mathieu, sa Chapelle Sainte Anne et son Musée Provençal
La messe de Pâques est faite dans une église Saint Mathieu archi comble.
Les groupes invités s'installent à la sortie de l'église pour réaliser une haie d'honneur
Le curé montre son attention en venant saluer les danseurs dès la messe finie
3 groupes sont présents pour cette fête.
Le premier groupe est un groupe landais, les Gouyats de Ladou qui vient de Dax.
C'est l'un des groupes les plus performants de France sur échasses.
Les femmes sont toutes vêtues de façons identiques avec ce petit voile qui couvre le chignon.
Les hommes sont tous sur échasses habillés en bergers.
Le deuxième groupe vient de Toulouse. Le Poutou de Toulouse s'appuie sur le costume, l’habitat, les danses, les chants, les coutumes et les traditions populaires du Lauragais et de la Gascogne de l’époque 1870-1900.
Bien sûr, les organisateurs, le Roudelet Félibren, sont présents avec leur groupe.
Chaque groupe va réaliser 3 danses pour un spectacle de plus de 40 minutes, un très beau spectacle.
Les Gouyats de Ladou.
Première danse, la Barillat qui met en valeur les échassiers qui sautillent d'une échasse sur l'autre.
La polka des Pissos, village au nord de Mont de Marsan qui met en exergue la capacité des échassiers à sauter sans plus d'échasses au sol.
La Polka des Voleurs qui met en valeur les capacités des échassiers à virer par couples
Le Poutou de Toulouse va lui aussi réaliser trois danses.
La danse du Poivre, sorte de scène de ménage, POIVRE dans les ménages, que tout ne tourne pas rond.
La danse Téoullier, danse des tuiliers sous le vent d'autan, vent chaud de la mer.
Et enfin la dernière danse, la Gigue meunière.
Ce groupe est venu, accompagné de musiciens, accordéon, bandonéon, tambour, violon, cabrette
Le Roudelet Felibren va lui aussi présenter ses trois danses.
Une Fricassée
Un Quadrille
Et un Rigaudon
De ce que je sais, de certains dirigeants eux-mêmes, le Roudelet Felibren subit les foudres de la Municipalité de Marseille.
Les subventions de cet unique Centre de Culture Provençale, et connu comme tel, a vu ses subventions baisser alors que Château Gombert est dans la commune d'arrondissement prise par le Front National.
Il semble que le maire de Marseille se venge de ce choix sur les associations sises dans cet arrondissement au mépris de l'intérêt supérieur de la culture.
Espérons que le festival, si renommé, de Juillet n'aura pas à en pâtir.