Pour faire suite à la première partie de la visite, voir :
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2015/09/avignon-palais-du-roure-1-2.html
Toujours sous les toits se trouve la Chambre de la Camargue, pièce où dormait Folco de Baroncelli et où sont exposés tous ses objets récoltés dans son amour de la Camargue.
En 1899, le Marquis de Baroncelli s'installe aux Saintes Maries, sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante.
En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane), qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises.
C'est là qu'il fait connaissance du créateur des Western à la Française, qu'il met sa manade et son Mas à la disposition de Buffalo Bill lors de son passage en France. Il met ses terres et ses gardians et ses taureaux à disposition pour les films tournés en Camargue et il entasse de nombreux souvenirs et cadeaux offerts par Buffalo Bill et sa troupe d'indiens.
A côté, une chambre aux toiles peintes, des papiers et des toiles peintes récupérées dans les décors de maisons provençales démontées ou détruites.
Une autre pièce, la salle aux costumes, avec de nombreux santons costumés.
Dernière pièce visitable à cet étage, une pièce où sont entassés de nombreux santons, très anciens, certains en mie de pain donc du XVIIIème siècle, des santons napolitains et toute une série d'ex-voto restaurés qui forment une frise supérieure tout le long de la pièce.
C'est la descente par l'escalier de service.
Pour atteindre la galerie qui est à son étage supérieur et permettait aux musiciens de prendre place. Elle est couverte de toiles à l'huile du peintre belge Henry de Groux dont le célèbre "Christ aux Outrages" et toute une série de dessins consacrés à "l'enfer" de Dante.
Ce peintre était torturé, il fait un séjour en hôpital psychiatrique dont il s'évade pour rejoindre Marseille et l'aide de Mme de Flandreysy.
Hormis sa peinture, il est celui qui a pris parti dans l’affaire Dreyfus et assuré la protection de Zola contre la foule hostile à la sortie du tribunal.
L'escalier principal, ou d'honneur, est le seul escalier qui ne dessert que le premier étage où sont les maîtres. Le palier du premier étage sert à l'exposition de vitrines qui évoquent les résidents permanents ou successifs du Palais, dont le premier diplôme de Félibre décerné à Folco de Baroncelli en 1889.
Au pied de cet escalier est gravé le texte de Mistral de son Ode à la Race Latine. Pour Mistral, le mot "race" désigne un "peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire"
Les expositions sur Jean Henri Fabre ce même jour sont à venir ici :
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