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Je n'ai pas raté cette année encore la Foire aux Santons de St Maximin. C'est l'une des plus belles par le lieu bien sûr, le Couvent Royal de l'Abbaye.
Mais aussi par le nombre de santonniers réunis, et leur qualité.
Cette foire est accompagnée par un marché de produits régionaux de qualité à l'extérieur, on y trouve des fromages, de la charcuterie, des foies gras du Sud Ouest, mais aussi tous les gâteaux, les fruits confits dont on aura besoin pour les 13 desserts.
Et puis, aussi des exposants de fleurs, de porcelaines et faïences, de tout ce qui peut permettre de décorer la maison et la table afin que cette fête de Noël soit un rêve à elle seule, fête dans laquelle trônera la crèche.
Je ne vais pas cette fois-ci décrire tous les stands de santonniers que j'ai pu voir, la liste est longue, et il y avait tant de monde qu'il m'a été difficile bien des fois de pouvoir faire des photos réussies, ou au moins présentables.
Mais comme chaque année, cette foire est exceptionnelle. Mon seul tort cette fois-ci, y venir le Dimanche en fin de matinée et début d'après midi, le jour le plus chargé.
La première santonnière que j'ai pu voir est Nadine Saurel.
J'ai eu le plaisir de voir ses nouveautés de l'année, une Virginie du Garlaban réussie, et surtout pour moi, un Bartoumiéu et un Pistachié qui correspondent parfaitement aux descriptions que j'ai pu en faire ici :
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2015/11/santon-les-valets-dans-la-creche.html
Un Bartoumiéu avec saucisse, morue et habillé en vrac, et un Pistachié qui, lui, apporte sa fougasse et le peu de choses qu'il a pu avoir dans sa position de valet de ferme.
Le créchiste Roger Negre dont j'avais déjà parlé :
http://rogercrechetrets.over-blog.com/
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2015/05/roger-negre-crechiste-a-trets.html
La créchiste Sylvia Roman de Marseille et une superbe forge.
Les santons de Richard d'Aix avec deux nouveautés en particulier, un faucheur et une semeuse dont les visages sont très réussis.
Les Cent tons de Mamie, toujours aussi beaux et ingénieux.
http://les-cent-tons-de-mamie.com/collections-les-cent-tons-de-mamie/
Les santons de Christine Darc, si épurés.
En particulier une crèche nouvelle, avec une bonne nouvelle, elle a été dévalisée sur ce Salon. Une crèche très épurée qui montre ainsi le niveau de quiétude morale et sociale qu'elle a atteint aujourd'hui.
J'ai retrouvé aussi Gigi de Carpentras, une santonnière avec laquelle j'ai lié amitié et respect et qui m'a déjà fait une pièce unique, la scène de la ventarelle. Je lui avais rendu visite l'année dernière :
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2014/05/une-santonniere-du-vaucluse-gigi-solomas.html
Et j'avais récupéré cette scène au Salon de Ménerbes 2014 :
Elle réalise entre autre un cheval cabré surprenant et une scène de la révélation de la naissance de Jésus aux Bergers tout à fait réussie.
Je donnerai de ses nouvelles bientôt.
Mais je ne pouvais pas partir les mains vides de ce lieu. J'ai fait donc quelques achats superbes que voici.
Toujours aussi réussis par l'Atelier Contat, j'avais demandé un âne bâté pour une de mes charrettes, avec des rênes, je l'ai trouvé prêt.
Et j'ai pris en même temps des petits lapins debout sur leurs pattes arrière. Des lapins que cette santonnière arrête de produire puisqu'ils ne trouvent pas de public. Je ne comprends pas, tant ils sont beaux et tant ils changent de tous les lapins allongés qui sont produits par ailleurs.
J'ai trouvé chez Bernard Sauvat un berger des Cévennes, une toute nouvelle production à partir d'un vrai berger.
Il en a réalisé une pièce complète de transhumance mais aussi le berger seul.
J'avais parlé du Ravi de Fusier dans mon blog récemment :
http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2015/11/santon-le-ravi.html
Je n'ai absolument pas pu résister et j'ai pris aussi un dormeur bouche ouverte criant de vérité.
J'avais demandé à Eloi Buchy, à Pierrevert, de me transformer son Pignon de Marseille, un François Pignon aussi gentil que dans les films, un vrai Marseillais, qui rentre des courses, panier à légumes et baguette de pain, et un gros cigare havane au bec.
Et puis, pour finir, chez Arlatenco, j'avais prévu de prendre un conducteur de charrettes, les personnages assis d'Arlatenco sont aussi réussis que ses musiciens.
Et ma douce a vu mes yeux plantés sur la tuilière d'Arlatenco, tuilière que je surveille depuis de nombreuses années et mon cadeau de Noël est arrivé par avance. C'est ça la magie de Noël. Arlatenco fait deux tuilières, une tuilière parefeuilles, carreaux plats, et une tuilière au genou, ces tuilières qui confectionnaient des tuiles en les moulant sur leurs cuisses.
La forme de la tuile était ainsi donnée avec cette différence de taille entre genou et milieu de cuisse et genou. Les ouvrières étaient sélectionnées selon les tailles des cuisses et elles devaient faire attention à leur régime pour ne pas perdre leur emploi.
