Châteaurenard organisait ce Samedi 16 Avril la fête des fleurs, jour pendant lequel est réalisée l'élection de L'Arlésienne de la ville qui pourra concourir pour l'élection de la nouvelle Reine d'Arles.
Occasion d'une fête importante avec de nombreux groupes venus participer à la fête, et qui sont restés l'après-midi dans les rues de cette ville de plus de 16 000 habitants pour jouer un peu partout avant de laisser la place à un concert de Jean-Bernard Plantevin.
Nous avons profité de cet après midi pour visiter quelques lieux de cette riche ville en termes historiques.
Son château féodal, en partie en ruine, reste quand même suffisamment beau, sur sa colline du Griffon en plein centre du village. Une visite commentée très peu onéreuse est possible et nous avons pu profiter de la science de Vincent lors de cette visite.
Vincent, un estrangié comme moi, mais lui aussi un amoureux de la Provence qui m'a donné cette très belle phrase que je fais mienne.
Quand Benoît XIII, dernier Pape d'Avignon est obligé de fuir, il se réfugie à Châteaurenard. Il est dit alors que là où est le Pape, c'est Rome.
De même, lui il dit : " Ounte siéu, es ma patrio", "où je suis, c'est ma Patrie". Une affirmation qui me convient tout à fait.
Le château est très simple, de ses quatre tours, il en reste une un peu visitable et l'autre à moitié effondrée superbe à gravir. Mais ce château a une histoire suffisamment importante pour que Mistral le cite dans son Œuvre "Nerto".
La maquette visible permet d'avoir une idée du château et du village fortifié médiéval, fortifications aujourd'hui disparues, on en trouve quelques traces dans les rues ou dans des maisons.
Des murs ou des tours du château, une superbe vue est donnée.
Les quatre tours font l'objet de mises en scène de différents corps de métiers ou situations.
Le puits central est sensationnel, il fait plus de 2m de diamètre et plus de 55 m de profondeur.
Une partie de la colline supporte une Vierge dorée, statue en bronze doré installée au sommet de la colline lors de l'hiver 1867-1868. Elle fait 1860 kg qu'il a fallu monter ici sur des mules. Elle est posée sur un calvaire qui, lui, fut édifié en 1844.
L'Église Saint-Denys, du 12ème siècle, possède deux tableaux de Nicolas Mignard qui fut avec son frère Pierre le principal portraitiste de Louis XIV. Le clocher était au début une tour de garde.
La Mairie est un bâtiment du XVème siècle et sa façade est du XIXème siècle. Cette Mairie respecte une volonté des Provençaux d'avoir à égalité sur la façade le drapeau Provençal avec les autres drapeaux français et européen.
Une niche hébergeant Jeanne d'Arc est visible sur la place. Elle serait bien nécessaire pour arrêter d'autres invasions aujourd'hui.
L'ancienne chapelle des Pénitents gris date du XIIème siècle. Il était alors un hôpital pour les indigents.
Bien d'autres choses sont à voir, le Musée, les fontaines, les moulins, l'ancienne chapelle St Honorat, le lavoir, les arènes classées, etc… Mais le temps nous est compté, le spectacle est à 18h00.
En s'y rendant nous rencontrons la troupe et les musiciens des "Festejaire de Beaucaire" qui donnent des aubades dans la rue, tambourinaires, arlésiennes.
En cette fin d'après midi, commence alors le concert de J-B Plantevin venu avec 5 de ses musiciens dont son fils Thibaud.
Il va entrecouper son spectacle de chansons ancienneset nouvelles et il va aussi réciter quelques poèmes dont celui intitulé "Lou Tèms", superbe monologue de près de 2 minutes, dont J-B Plantevin dit :
" Le temps nous emporte inéluctablement comme le texte de ce monologue qui comporte 180 fois le vocable « ten », tel un martèlement continu, il rythme notre vie comme le tic-tac de l’horloge. Si l’écriture de ce monologue a pris beaucoup de temps, il ne faut que quelques minutes pour le dire, mais combien en faudra-t-il pour le comprendre ? Tout est question de temps !"