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La légion étrangère a une grande histoire avec la Provence. L'état major est installé depuis très longtemps à Aubagne, la première maison de retraite a été construite à Auriol, et maintenant Puyloubier accueille les établissements de retraite et de soins depuis 1954, où ils peuvent pratiquer céramique, reliure et élevage du vin qui est créé sur les 40 hectares de vigne.
La Légion Étrangère a été créée en 1831 pour utiliser les forces constituées de soldats étrangers, la garde suisse en particulier, sous commandement d'officiers français, uniquement sur des territoires étrangers.
Elle réunit aussi les éléments les plus incontrôlables de la société du 19ème siècle, les mendiants, voleurs et autres…Cette armée est donc peu motivée, mal payée et peu convaincue. C'est pour cette raison que d'emblée, la discipline y devient très particulière, très dure.
En 1839, pour l'Algérie, la Légion nouvelle est créée. Cette troupe est chargée de venir en aide à l'armée régulière. Elle est employée pour l'assèchement des marais, la construction des pistes.
Ses missions vont être nombreuses, tant en Algérie qu'en Crimée, en Italie. C'est l'expédition du Mexique qui va établir sa renommée.
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Soixante-trois soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.
Camerone est célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.
Le Musée d'Aubagne sert à la mémoire, il parle des anciens, de la mémoire.
Mais surtout ce Musée a une autre fonction : il est le lieu où se réalise l'intégration des nouveaux légionnaires, le lieu où se forge la cohésion quelles que soient les origines, les religions, les nationalités.
Le légionnaire y vient pour recevoir son nouveau contrat, puis il y fait son instruction, et il y revient une dernière fois quand il quitte la légion pour recevoir son certificat de bonne conduite.
A l'extérieur, on peut y trouver la colonne Randon qui fut bâtie à l'entrée de la route construite en 1842 en Algérie. On y trouve quelques canons utilisés ou gagnés par la légion. Un superbe coffre à serrure ouvragé en forme de Svastika utilisée par les Allemands à Marseille.
Et puis, décrit dans le Musée, la construction du Monument aux morts de la Légion étrangère à Sidi bel-Abbès, en Algérie, monument qui fut démonté au départ et reconstruit à Aubagne, monument autour duquel est réalisé chaque année au 30 Avril la célébration de Camerone.
Le mythe de la Légion est telle que de nombreux films, livres, disques en parlent, même Disney y a envoyé Mickey au siècle dernier.
Des dizaines de costumes réels, très bien conservés, sont exposés et retracent les deux siècles passés. Et pour finir, l'armoire du légionnaire, parfaitement rangée.
Une très belle maquette de Camerone permet d'imaginer ce combat.
De nombreuses armes sont aussi exposées, de celles utilisées ou celles gagnées.
La salle d'honneur est utilisée pour les grandes cérémonies et en particulier celle du contrat. Une crypte y est attenante où la main artificielle utilisée par le Capitaine Danjou, tué à Camerone, est exposée.
Pour finir, le hall d'accueil contient un lieu de vente des produits réalisés par les retraités, malades de Puyloubier en faveur de leurs œuvres.
Un musée qui ne peut se raconter tant l'histoire présentée y est riche, une visite qu'il faut faire.