La fête de la transhumance est un événement particulier en Provence, avec le départ des troupeaux vers les Alpes, à la recherche de pâturage frais. Cette fête reconstitue une coutume ancienne. Autrefois, cette transhumance se faisait à pieds, représentant une dizaine de jours de marche. Lors de cette fête, les éleveurs de la région se réunissent en costumes traditionnels, accompagnés par leurs troupeaux de brebis, agneaux, béliers, chèvres.
C'est ainsi que, comme dans de nombreuses villes et villages de Provence, le printemps est l'occasion pour Sénas d'organiser une grande fête et une transhumance de 800 moutons des derniers bergers du pays, grossie par les ânes bâtés et le flot des colis emportés pour un long séjour dans les montagnes.
Cette fête va se faire avec plusieurs groupes folkloriques très réussis.
Sénas est une commune de 7000 habitants des Bouches du Rhône. Le château a été détruit entre 1792 et le milieu du 19ème siècle. Il reste quelques traces de ces murs.
La fête va commencer devant la Mairie où les différents groupes folkloriques vont faire des prestations.
Après ces démonstrations, c'est le défilé qui commence avec les ânes bâtés chargés d'accompagner la transhumance et de porter le nécessaire des bergers.
C'est ensuite le défilé des groupes, d'abord "Lei gènt Dóu baou"
La Pichoto Camargo de Mauguio, cité de l'Hérault qui proclame son attachement à la Provence
Li Cabidoulo de Le Cailar du Gard
Après ce défilé des groupes folkloriques, honneur aux moutons et aux chèvres.
Les groupes vont finir cette matinée par des danses encore avec en particulier une relève d'enfants extraordinaires, un régal et une perspective qui donne du courage et de la volonté à ceux qui comme moi se battent pour la défense de la langue, des coutumes et des us de nos anciens.
En rentrant le soir, je suis passé faire une visite à Vitrolles pour voir les dégâts de l'incendie gigantesque de cette année 2016 qui a détruit des milliers d'hectares, détruit des maisons, des ouvrages, des animaux, par la main folle d'un pyromane qui ne mérite même pas les soins que notre société va lui prodiguer sous prétexte qu'il ne serait qu'un peu dérangé…