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Domme, commune de Dordogne de 1000 habitants, est une ancienne bastide médiévale, créée par Philippe III le Hardi en 1281 sur une barre rocheuse qui domine la Dordogne à plus de 150 m de hauteur.
La bastide fut construite selon les « normes » c’est-à-dire un plan régulier, des rues se coupant à angle droit, des places carrées, une halle etc.… Malgré des restaurations, la bastide a survécu.
Ce sont les menaces ennemies immenses et nombreuses qui ont fait que Domme fut construite sur une si haute falaise.
D'ailleurs, les plus imposants vestiges de cet aspect militaire se voient dans la bastide avec des remparts ceinturant le village, fortifications adaptées dans leur tracé aux nécessités du terrain, différentes portes encore présentes et en bonne conservation dont l'immense porte des Tours démontrant à quel point le roi voulait dérouter les éventuels assaillants en imposant des contraintes esthétiques aux bâtisseurs des fortifications.
Une grotte se trouve au milieu du village sous la halle, à 20m de profondeur, d'une longueur de 450 m, en chapelet de salles avec une sortie sur la falaise. Le jour de notre visite, un incident technique nous a interdit cette visite.
Cette grotte préhistorique, fut découverte en 1912 seulement.
La Porte des Tours vit l'enfermement des Templiers qui pendant une quinzaine d'années, en attendant leur mort, ont pu graver sur les murs d'innombrables dessins représentant des messages, décryptés seulement en 1970. Lors de notre visite commentée de cette tour, les photos sont interdites mais on retrouve tous les tableaux en photos dans le Musée.
Sur l'esplanade, une vue superbe sur la plaine de la Dordogne, les châteaux de Montfort, la Roche Gageac, Beynac et bien d'autres beaux paysages.
La commune est située sur un méandre important de la Dordogne, nommé le "cingle de Montfort", on retrouve ce même mot sur le méandre rocheux qui entoure la Ste Victoire, "le plateau du cengle".
Domme possédait deux places où se pratiquait le commerce : la place de la Halle et la place de la Rode. La cité commerçante organisait des foires et obtint le privilège de battre sa propre monnaie.
Pendant la guerre de Cent Ans, la bastide va devenir un lieu convoité. Elle va tomber une première fois en 1347. À plusieurs reprises, elle change successivement de mains entre les camps rivaux jusqu'en 1437, date de son retour dans le domaine français.
Plus tard, en 1588, la bastide tombe aux mains des protestants, mais en 1592, elle est reprise par les catholiques. Au 17ème siècle, la bastide connaît enfin la prospérité puis périclite ce qui facilite sa conservation jusqu'à nos jours.
Arrivés dans la cité, la circulation automobile y est interdite. Il suffit de se rendre à l'office de tourisme où toutes les visites sont programmées. Nous avons décidé de suivre le plan donné pour voir ce qui est le plus important et voici donc ce que nous avons vu lors de ce périple.
La Halle fut reconstruite en 1879. En face de la Halle, la Maison du Gouverneur avec sa tour carrée et une échauguette est devenue la Mairie. La Maison de l'évêque possède encore une fenêtre à meneaux.
L'église date de 1589, année de sa reconstruction. Ce vaste édifice à nef unique possède un clocher mur avec girouette. Le fronton a été reconstruit en 1883 et les deux dates de 1622 et 1883 y ont été inscrites.
A côté de l'église, dans un quartier distant, se trouve l'ancien hôpital, et maintenant le nouvel hôpital, maison de retraite essentiellement, tout proche du cimetière.
En 1980, un grand jardin public fut inauguré sur le plateau qui domine la Dordogne. C'est sur ce jardin que donne la sortie de la grotte qui se fait par un ascenseur. Le couvent des Augustins a servi longtemps pour les écoles.
Vers les ruines du château, on peut voir le Moulin du Roy et à côté une résidence d'habitation qui est construite sur le même style. Sur la Place de Rode, la roue des tortures à l'époque, on peut voir la maison du Batteur de Monnaie, droit alloué à la Cité. Un peu plus loin, un lavoir construit au début du 20ème siècle et qui a été amené à la postérité par une photo de Doisneau en 1937.
La citadelle est ouverte de 3 portes. La principale est la porte des tours, celle où furent enfermés plus de 70 templiers pendant de nombreuses années jusqu'à leur mort. Les graffitis gravés par ceux-ci sont photographiables au Musée ce que j'ai fait.
La suite de la protection de la citadelle consiste en la Porte de la Combe qui permettait l'accès aux fontaines et qui permettaient aux paysans d'accéder aux jardins. La dernière porte est celle del Bos. Entre les portes, les remparts existent depuis 1281.
Depuis les remparts et le tour de la citadelle, la vue est magnifique.
Enfin, le Musée situé en plein centre de la cité est d'une richesse assez extraordinaire.
Un site à visiter si vous passez dans cette région.