Salon de Provence, Transhumance et noms de rues en Provençal

Ce Samedi 28 avril, c'était, à Salon, la fête de la transhumance. C'était aussi l'occasion pour la Mairie, avec les associations "Eissame" et "Les Amis du Musée de Salon et de la Crau", d'inaugurer des nouvelles plaques de rues pour leur donner un nom provençal.

Une occasion supplémentaire d'affirmer l'attachement à la culture provençale et de faire reculer la volonté d'imposer le français comme seule langue de notre région.

Cette nomination de rues en provençal n'est pas la première, mais elle est d'ampleur puisqu'elle comprend 39 rues du vieux Salon et que d'autres cérémonies de ce type sont d'ores et déjà prévues.

Un exemple qui devrait être saisi par bien d'autres villes et villages de notre pays pour en affirmer l'identité.

Et bien sûr, ces noms sont en Provençal parlé, tel que codifié par Frédéric Mistral, et non en un charabia nommé Occitan, langue inventée au courant du 20^ème siècle par Allibert, par ailleurs fort connu pour son soutien au fascisme.

N'oublions pas que Frédéric Mistral est le seul auteur au monde à avoir reçu le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre écrite en Provençal et non en Occitan.

Cette cérémonie de nommage des rues du vieux Salon s'est faite en présence des représentants de la Mairie mais aussi du Député. Parmi les dizaines de personnes présentes, on pouvait y voir Mme Claudette Occelli, Majorale représentante du Félibrige et Mr Bertrand de la Tour d'Auvergne, Majoral du Félibrige aussi et créateur du Dictionnaire Provençal-Français des contextes d'usage des mots.

Cette inauguration ne prétendait pas être celle de toutes les plaques mais un certain nombre marquantes. A chaque plaque, un petit texte du Poète Salonais Crousillat était lu en rapport avec le lieu ou le nom.

Cette balade a aussi été l'occasion de profiter du passage devant quelques bâtiments pour en rappeler l'importance ou quelques aspects historiques.

Le Château de l'Empèri, signe de la puissance du Saint Empire Romain Germanique qui possédait la Provence alors. Des travaux sont en cours actuellement pour décorer les murets du jardin qui l'entoure avec des murs de pierre et non de béton.

L'église St Michel qui date du 13^ème siècle révèle sa façade sublime, avec son clocher-tour carré qui a servi d’horloge à la ville au XIVème

La porte de l'Horloge raconte son histoire du 17^ème siècle et c'est surtout l'occasion d'en voir la perspective dissymétrique due aux travaux faits après le tremblement de terre de 1909, les maisons côté droit, plus endommagées, ont été rebâties en retrait pour donner une meilleurs vue sur l'horloge. Celles du côté gauche continuent d'en cacher une partie.

Dans la rue Moulin d'Isnard, la première maison sur la droite longtemps appelée « maison Benoit » (du nom de ses propriétaires). D’après la tradition, cette maison aurait été le siège d’une confrérie religieuse qui se chargeait de recueillir les enfants abandonnés à travers une porte-guichet maintenant condamnée.

Une occasion aussi de voir la façade du dernier Moulin à huile et à sang de Salon, fermé par une façade barrée d'un immense portail en fer, moulin en état de délabrement tel qu'il faudrait des travaux pour en permettre la redécouverte, mais des travaux sans financements…malheureusement…peut-être un financement du Qatar ou de l'Arabie Saoudite à la place d'une mosquée serait-il possible ?…

Sur le boulevard circulaire, en attendant le défilé et la transhumance, l'association "Danses de Cour Royale" de Pélissanne assure le spectacle.

Les charrettes et les chars se mettent en place, deux chars du corso fleuri de Pélissanne sont venus.

Des membres costumés de diverses associations se préparent aussi.

Et comme dans toute transhumance, les ânes sont présents.

Quelques associations de musique et de danses sont venues.

Les tambourinaires de San Sumian de Brignolles

Les Galoï Prouvençau de Miramas

L'étoile de l'avenir d'Arles avec ses danseuses

Et c'est enfin la transhumance de 1500 moutons venus de St Martin de Crau, appartenant à deux éleveurs, moutons et chèvres encadrées par les bergers qui vont partir en montagne.

Encore une transhumance superbe cette année.