Le salon des agricultures provençales s'est tenu ce premier week-end de juin comme chaque année depuis 3 ans au Domaine du Merle, à Salon de Provence.
C'est la quatrième année que ce salon a lieu et dès le début il a trouvé, de par sa conception et sa qualité, une très forte notoriété, cette année encore, plus de 60 000 visiteurs sont venus sur 3 jours pour cet évènement festif.
La fête ne pouvait qu'être belle car placée sous le signe de la Provence. L'inauguration a été réalisée par les élus, Bruno Genzena et Martine Vassal bien sûr, mais aussi par les plus actifs pour la défense de la Culture et de la Langue Provençale, le Collectif Provence. Jean-Pierre Richard était ainsi avec les élus pour l'inauguration, pour montrer toute la signalétique en bilingue grâce à l'action du Collectif qui tenait aussi un stand.
C'est très difficile de décrire un tel salon sans tomber dans le descriptif lassant. Je ne veux donc pas ici être exhaustif mais simplement vous montrer une certaine ambiance pour vous convier au salon 2020 qui sera, il ne faut pas en douter, encore plus grandiose.
La foule déjà, importante, mais fluide sur cet espace de plusieurs hectares avec un parking recevant des milliers de véhicules et un système de navettes gratuites entre Salon et le Domaine.
Les animaux ont attiré grands et petits. (chiens, moutons de différentes races dont bien sûr l'agneau de Sisteron, le Mérinos d'Arles et le mouton de la Crau, les différentes vaches dont les tarines, le taureau de Camargue, le cochon noir gascon…, chevaux de Camargue…)
Une autre partie de ce salon était réservé à la sauvegarde des races de chevaux de traits et des démonstrations de mises en situation étaient faites.
Bien sûr, salon agricole oblige, les engins plutôt réservés à notre région étaient proposés en nombre.
Des stands typiques régionaux, comme le couteau et sa forge, les sonnailles pour les bêtes et bien sûr le savon de Marseille dont les plus gros producteurs traditionnels sont encore à Salon.
Un stand m'a beaucoup plu, celui de la gastronomie où, lors de notre passage, un peu d'aïoli était encore fabriqué, et mieux encore, une superbe Arlésienne tenait le bol dans lequel l'ail écrasé était monté à l'huile par un homme…qui dit que l'homme ne fait rien…
L'association Sian d'Aqui de Mallemort était présente avec tous ses outils et tous ses engins anciens, une collection à défendre et à faire vivre.
Le marché des légumes contenait des dizaines de stands colorés, un plaisir des yeux mais aussi des papilles et possibilité de faire ses courses en agriculture raisonnée ou bio à des prix bien inférieurs souvent à ceux des grandes surfaces. Une leçon pour tous, il faut privilégier nos circuits courts, nos paysans et cesser d'acheter en plastique dans des grandes surfaces dont le seul but est le profit au détriment de notre région.
Une seule région extérieure était présente, Dordogne Périgord, avec un beurre de truffe pour l'apéro absolument extraordinaire, d'ailleurs, le dimanche, il n'y avait quasi plus rien…
Toute une série de stands étaient réservés à la mise en valeur de notre Crau et de notre Camargue, grenier en légumes, en viandes, en foin, en eau, en animaux rares de notre superbe région.
On y parlait du territoire avec ses différents bassins et leurs spécialisations (légumes, olives, huiles, vins, foin, élevage ovin, taureau, riz)
Plusieurs stands étaient réservés à une région importante tant son équilibre écologique est fragile, la Crau. Le foin, l'irrigation le pâturage des ovins, autant de thèmes développés et riches en questions.
Un dernier stand, celui de la Routo, cette route de la transhumance qui joignait la Crau aux Alpages lointains et qui est reconstruite et rejalonnée dans le cadre d'un grand projet soutenu par l'Europe.
Une présentation loin d'être complète mais faite pour vous attirer sur le salon 2020 début juin, date à réserver d'ores et déjà.