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Charbonnier, charbonnière

Evitons l'usage de ce mot utilisé  :

- en zoologie pour désigner les animaux dont le pelage ou le plumage tire sur le noir, comme le renard charbonnier ou la Mésange charbonnière.

- en botanique qui qualifie les champignons dont le chapeau est brun foncé ou noir, comme le champignon charbonnier.

Evitons aussi la connotation amusante, l'usage de ce mot charbonner pour désigner la foi du charbonnier, celle des convictions héritées de ses parents et jamais remises en question ou celle d'une foi religieuse d’un homme simple, qui croit sans aucun examen tout ce que l’Église enseigne.

Enfin, un autre usage est celui des charbonniers qui font partie de la Confrérie des Charbonniers. La Charbonnerie tire son nom des rites d'initiation des forestiers fabriquant le charbon de bois à l'origine dans le Jura et en Franche-Comté.

Ces sociétés pratiquaient l'hospitalité et l'entraide, ce compagnonnage se réfère à la figure de Saint Thibaut, fils d'un noble champenois.

Dans l'usage, par analogie, on dit dans certaines régions que les mineurs sont des charbonniers.

Pour les mines, mes décors viennent du Moulin à Huile pour l'entrée de la mine et les santons sont ceux de Sylvie de Marans

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Pour ma crèche 2017, je m'attache plutôt aux charbonniers dans les deux sens qui sont ceux qui fabriquent du charbon de bois de bois d'une part et d'autre part ceux qui  vendent ou livrent du charbon.

En somme, je veux mettre deux sortes de charbonniers dans ma crèche, ceux qui sont dans les bois et fabriquent du charbon de bois. Ce métier, très ancien, a été énormément pratiqué en Provence avec deux autres métiers, celui de l'extraction de l'huile de cade et celui de la fabrication de la chaux dans les fours à chaux. Ces trois industries ont été dévastatrices dans les forêts provençales déjà très fragiles par les sécheresses, les feux de forets et les terrains difficiles à une pousse rapide et à un renouvellement rapide des forets détruites par ces consommations excessives.

C'est ainsi que la foret de bouleaux, d'érables, de chênes verts, d'yeuses a vite été remplacés par une forêt de pins d'Alep, forêt très fragile aux incendies et surtout très peu propice au maintien des diversités botaniques et zoologiques.

Mais cette acticité a existé et a été importante en fin du 19ème siècle comme elle l'a été dans toute la France.

Ces charbonniers vivent en famille dans la forêt, ils sont en permanence en surveillance du feu qu’ils ont allumé sous leurs tas de bois. La combustion du bois doit être lente et régulière, il n’est pas rare d’attendre plusieurs jours, voire une semaine, avant que le bois ne soit près d’être entassé dans des grands sacs de toile et ensuite livré en ville, pour, la plupart du temps, alimenter les usines.

Ces bûcherons sont très souvent des ouvriers payés à la tâche par de gros propriétaires ou marchands de bois. Le lieu de travail de ces bûcherons était bien souvent trop éloigné de leur domicile pour rentrer chez eux le soir, les hommes construisaient une loge appelée aussi hutte. Les bûcherons commençaient par tracer un cercle d’environ deux mètres de rayon et plantaient ensuite de longues perches fourchues tout autour pour les réunir par le centre et ainsi former un cône. On recouvrait le tout d’une grosse épaisseur de branchages et ronces entrelacés d’une épaisseur d’environ de 30 cm à 50 cm, le tout recouvert d’un mélange de terre et de feuilles. On prévoyait bien sûr une porte d’une bonne hauteur et surtout on construisait une sorte de gros chapeau chinois que l’on venait déposer en haut de cette hutte et servant de toit.

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Le travail était très organisé. Les bûcherons abattaient les arbres pour les transformer en bûches d'environ 1,10 m. Une plateforme de 15 m de diamètre, à l'abri des vents était préparée. Quand la coupe était suffisante, les femmes et les enfants étaient mobilisés pour emmener les bûches. Une pyramide était construite avec ces bûches sur plusieurs étages en rétrécissant l'édifice de manière à terminer la charbonnière en forme de dôme. La pyramide était ensuite recouverte d'un mélange de feuilles et de terre mouillée sur une épaisseur de 30 cm pour servir d'isolant. Des braises étaient extirpées d'un brasier réalisé de façon proche, puis jetées au fond de la charbonnière afin de l'allumer et d'entretenir le processus de la combustion. Le feu est surveillé pendant dix à quinze jours, puis l'effondrement de l'édifice marquait la fin de la cuisson. La meule était refroidie, le charbon retiré et ensaché pour être descendu vers la vallée et vendu aux usines ou aux particuliers.

Ce travail est très bien représenté par une pièce de Garrel, santonnier à Rocbaron dont j'ai déjà parlé sur mon blog :

http://l-estrangie-e-li-santoun.over-blog.com/2014/05/le-santonnier-de-rocbaron-var-paul-garrel.html

Les santons Charbonniers
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Les derniers charbonniers que je présente sont ceux qui étaient en ville pour transporter et vendre le charbon nécessaire à la population. Nous sommes dans des villages importants, dans des villes déjà imposantes. Dans les villages et hameaux ruraux, le chauffage, la cuisson des aliments étaient assurés par le bois des affouages ou même des propriétés de chaque habitant.

Par contre, en ville, ou en village les artisans, les notables n'ont pas la possibilité de s'approvisionner en bois, mais surtout il leur est impossible de stocker en milieu urbain dense des stères de bois alors que l'espace est compté et cher.

On est donc sur un chauffage par poêle et non par cheminée, et par des cuisinières à charbon. Le stockage est fait dans les caves par sac et il n'occupe pas tant de place que le bois, son pouvoir caloriques étant plus puissant par unité de volume.

 

Cette activité nécessitait donc des charrettes et des porteurs, mais aussi des porteurs avec des diables ou des chariots.

Plusieurs types de charrettes étaient utilisées, des charrettes importantes pour de gros transports, puis pour les distributions dans les rues, des charrettes à bras ou des petites carrioles tirées par des chiens et enfin des porteurs sur dos ou avec des diables.

Il existait même à Paris une course des charbonniers comme il en existe maintenant pour les garçons de café.

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J'ai trouvé une partie de mes souhaits auprès des Santons du Cavare, de Gérard Amat.

On trouve son travail sur son ancien site :

http://lessantonsducavare.over-blog.com/

Son facebook :

https://www.facebook.com/les.santons.du.cavare/

Et son site nouvellement ouvert, fin Mars :

https://lessantonsducavare.wordpress.com/

Voilà cet achat qui vient de m'arriver.

Les santons CharbonniersLes santons CharbonniersLes santons Charbonniers

En complément, j'ai trouvé un charbonnier auprès de Lou Christou avec un diable.

http://louchristou.skyrock.com/

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Ce qui me fait une scène assez complète pour cette future crèche

Les santons Charbonniers
Tag(s) : #Santon et Santonnier
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