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En janvier, pour aller voir l'immense crèche d'Arlette Bertello, nous avons pris d'abord le temps avec Fabienne Pardi, la santonnière, de traverser un peu le village pour aller voir l'église et sa crèche.
L'aspect extérieur de l'église a été bien rénové avec la reconstruction de ses créneaux à la fin du 19ème, créneaux détruits par les "révolutionnaires" de 1794.
L'intérieur de l'église, rénové très récemment pour y enlever ce noir des multiples bougies, est profond sous ses voûtes romanes et les murs sont couverts d'ex-voto.
Une grande part de la décoration est affectée aux Saintes Maries : Marie Salomé et Marie Jacobé, qui y sont arrivées en 46 avec Sara et Marie Madeleine qui, elle, se réfugiera sur une montagne près d'Aubagne, dans une grotte, "Baumo" en provençal, montagne maintenant nommée la Sainte Baume.
Une très belle statue de Sainte Marie de la Mer, le nom local donné à la Sainte Vierge, est visible près du chœur.
Les reliques des Saintes se trouvent dans une chasse placée tout en haut de la nef, chasse descendue pour chaque pèlerinage.
Une seule santonnière réalise ce santon des Saintes sur leur Barque, Colette de Roquevaire.
La crypte comprendrait quelques anciennes parties de la première église du 5ème siècle elle-même bâtie en lieu et place d'un ancien temple païen.
On y trouve surtout la statue de Sara, la Sainte vénérée des gitans, sur laquelle des milliers de foulards sont accrochés chaque année.
C'est dans la nef qu'est située la crèche, derrière des vitres fermées pour éviter les vols et les destructions. La crèche contient beaucoup de gitans, de pêcheurs et d'arlésiennes. Et surtout la Vierge y est habillée des couleurs normales au moment des premiers santons, en rouge et en bleu royal et non pas dans cette insipide bleu clair lavasse inventée par l'église en 1852 pour la création de la notion d'Immaculée Conception, couleur que nombre de santonniers sont obligés de respecter de crainte de perdre leurs clients qui ne veulent que des Vierges modernes…
