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Ce jour là, après une nuit passée aux Saintes Maries de la Mer, c'est une traversée au cœur de la Camargue pour rejoindre Les Salins de Giraud puis traverser le Rhône sur le bac de Barcarin et, de Port St Louis du Rhône remonter à travers la Crau magnifique.

Camargue, les Salins de GiraudCamargue, les Salins de GiraudCamargue, les Salins de Giraud

Pour aller des Saintes au Salins, le chemin le moins court en temps longe l'étang de Vaccarès et passe à travers des manades.

Camargue, les Salins de GiraudCamargue, les Salins de Giraud
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Quelques notions très rapides. Les Salins de Giraud sont un village d'Arles de plus de 2000 habitants situé à plus de 40km d'Arles même. C'est le sud-est du delta du Rhône. À l'est du Grand Rhône se trouve Port Saint Louis dans la Crau, et à l'Ouest, entre les 2 bras du Rhône qui se séparent à Arles, au quartier Trinquetaille, ce qui vient du Provençal "tranche et coupe" se trouve les Saintes Maries de la Mer.

La Camargue n'est couverte que par 2 communes, Arles et les Saintes Maries de la Mer.

C'est cette Camargue qui a vu au début du 20ème siècle la défense des races très particulières des taureaux de Camargue, les "biòu", et les petits chevaux blancs, seule race encore considérée comme sauvage.

Ce sont des taureaux de très petite taille, et aux cornes tendues vers le haut contrairement aux taureaux espagnols ou autres qui, eux, sont des taureaux de combat alors que le taureau de Camargue est un vrai taureau de jeu, n'en déplaise aux coincés du bulbe qui veulent interdire les jeux provençaux ancestraux.

De nombreux taureaux réalisés par des santonniers sont de mauvaises représentations car trop grands, trop volumineux et aux cornes mal implantées. Pour moi, ceux de Sauvat et ceux de Colette sont parfaits.

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Les chevaux de Camargue sont, eux aussi, très particuliers à la Camargue, ce sont des très petits chevaux mal représentés souvent par les santonniers car trop grands, faits à l'image des chevaux normaux alors que ceux de Camargue ne font pas plus de 150 cm au garrot.

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Autre activité de la Camargue, la culture du riz. Ce riz y est apparu à la fin du 13ème siècle. C'est Henri IV qui ordonne en 1593 que soit entreprise en Camargue la culture du riz.

Ce riz est essentiel à plusieurs raisons. Il sert avant tout à lutter contre le sel qui transformerait la Camargue en désert à cause de l'endiguement du Rhône contre ses crues meurtrières. Les rizières permettent aussi de préparer les terres à d'autres cultures comme la vigne et le célèbre vin de sable de Camargue.

Mais aussi ce riz a permis de nourrir de nombreux français lors du blocus des colonies pendant la deuxième guerre mondiale.

Le riz et la riziculture ont créé des travaux gigantesques de nivellement des sols, de canaux, de stations de pompage qui en plus de l'activité humaine ainsi générée permettent d'empêcher la salinisation et la mort de cette terre.

Et aujourd'hui, ce riz plus cher que ceux importés des pays à bas coûts est subventionné par l'Europe pour permettre de sauver cette production mais les caciques de l'administration de cette Europe idiote veulent supprimer ces subventions au nom de la sacro sainte libre concurrence alors que là, il ne s'agit en rien de ça mais bien de la survie des milliers d'hectares de terre face aux dégâts de la mer. Et si les rizières disparaissent, c'est aussi la désertification de ces terres, la mort d'un pays, de sa faune exceptionnelle, de sa végétation si rare, de ses oiseaux, de tout ce refuge unique et tout ça au nom de la marchandisation de notre monde…

Pour rappel, face à ces idiots de fonctionnaires de Bruxelles, la survie de la Camargue c'est la survie de 75 % des espèces d’oiseaux, 50 % des poissons d’eau douce et 25 % de la flore recensés en France.

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Le sel est exploité aux Salins de Giraud depuis des siècles.

C'est au 12ème siècle que s'implante l'Abbaye d'Ulmet, aujourd'hui entièrement disparue pour y créer et exploiter des marais salants.

Mais c'est à la fin du 19ème siècle que le véritable essor des Salins de Giraud prend effet avec l'achat de milliers d'hectares par un industriel qui voulait alimenter en sel les besoins des industries chimiques. Cette industrialisation va faire venir des communautés importantes d'immigrés, dont des grecs qui vont être si nombreux qu'une chapelle orthodoxe va voir le jour.

Il y a ainsi, dans ce petit hameau d'Arles, trois monuments religieux, la première chapelle catholique située au bord du Rhône mais abandonnée car sa construction est dangereuse.

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Une nouvelle chapelle catholique au centre du village ouvrier.

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Et un très beau bâtiment construit par les orthodoxes comme lieu de culte.

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La vaste zone des salins est d'un grand intérêt écologique qui abrite de grands nombres d'animaux dont des migrateurs.

Et la façade méditerranéenne, avec la grande plage sauvage de Piémanson et le golfe de Beauduc, attire de nombreux estivants qui font vivre le pays 6 mois de l'année. Salins-de-Giraud offre à la commune une façade maritime fort prisée en saison estivale.

 

Les deux marques de sel vendues et issues de Camargue sont :

  • Le saunier de Camargue
  • Le sel de Mer "La Baleine"

Mais contrairement à nos santons qui ramassent le sel au râteau et à la main, depuis 1950, la production y est devenue essentiellement mécanisée.

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Une visite à faire pour se remplir les yeux mais aussi pour respirer l'iode que le vent permanent transporte dans l'air. Et pour des idées de décors pour nos crèches....

Tag(s) : #Santon et Santonnier, #Ma Provence
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