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La Pastorale Riboun, a été écrite par les Frères Perret d'Eyguières, sur une musique originale d'Alexandre Vérandy.
Elle a été jouée pour la première fois à Noël 1889 par le Groupe Artistique d'Eyguières. Différente de toutes les autres pastorales, elle s'en distingue par l'originalité de son livret et surtout par sa musique composée comme un véritable opéra-comique.
C'est un remarquable petit chef-d'œuvre de musique provençale, qui se joue comme un véritable Opéra Comique, où toutes les tessitures de voix sont obligatoires pour pouvoir interpréter fidèlement l'ouvrage. On y trouve des soli, des duos, des quatuors, auxquels s'ajoutent une vingtaine de chœurs.
Ceci impose la participation de plus de quarante acteurs et chanteurs, accompagnés de plusieurs musiciens.
Toutes ces difficultés ont fait que cette pastorale est restée de très nombreuses années sans être interprétée. A différentes époques cependant, certains groupes l'ont reprise, mais ce n'est qu'à partir de 1981 que le Groupe Artistique d'Eyguières l'a définitivement inscrite à son répertoire.
La salle où se joue cette Pastorale est une très belle salle d'Eyguières qui sert aussi de cinéma. Et ce sont des ouvreuses en superbes costumes qui accueillent le public.
On assiste d'abord à la vie heureuse d'une famille paysanne qui va être pillée par les bohémiens, ceux-ci pillent leur maison, y mettent le feu, et enlèvent leur unique et tout jeune "Bloundet". La mère meurt de chagrin et le père, Riboun, devient fou. Le fil de la pastorale va être Riboun à la recherche son fils Bloundet, parcourant sans arrêt la campagne, nuit et jour, par tous les temps, tout en chantant constamment la berceuse qu'il lui fredonnait autrefois pour l'endormir, sa petite poupée entre les mains, seule objet lui restant du rapt de son fils.
Puis un intermède montre Lucifer, irrité par la naissance de Jésus, qui veut mettre le feu à la terre ; l’archange Michel l’hypnotise et le renvoie en enfer.
Une nuit, le village est réveillé par le chant des Anges, venant annoncer la bonne nouvelle de la naissance de l'enfant Jésus. Aussitôt, tous les villageois se rassemblent et se mettent en route vers l'étable, suivis de loin et inconsciemment par Riboun.
Dans ce village, de nombreuses péripéties vont se dérouler avec l'idiot du village, Riboun qui cherche son fils, le garde-champêtre à l'affût de la moindre faute à verbaliser, le Maire qui ne parle que le français comme tous les notables de cette fin du 19ème siècle, le chaudronnier et son appétit pour le vin.
Tout ce beau monde se prépare pour aller voir le divin enfant et chacun amène son cadeau.
Au camp des boumians, le chef entraîne et galvanise ses troupes pour aller voler tous ces pèlerins.
Les bergers eux aussi sont réveillés, et leur conciliabule devient une bagarre quand un petit boumian est venu voler l'outre de vin en cachette, semant le doute et la bagarre entre eux. Une bagarre interrompue par le Maire alors que le garde s'en mêlait. C'est l'idiot qui ramène l'outre trouvée sur son chemin.
Une première rencontre a lieu en pleine campagne entre Riboun et Bloundet, devenu enfant de Boumian, qui lui vole la poupée qui sert de souvenir à Riboun et qui en plus connaît la berceuse qu'il entendait du temps béni de la vie heureuse à la ferme.
L'acte suivant se situe dans l'auberge d'Alari où les clients se font détrousser par les boumians.
Après de multiples péripéties, tout le monde arrive à la crèche avec les offrandes destinées au nouveau-né. Alors, plusieurs miracles se produisent :
L'innocent du village recouvre la raison, Riboun retrouve son enfant Bloundet, le chef des Bohémiens se repentit et redevient humain.
Tout se finit par des chants d'allégresse comme dans toutes les pastorales.
