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J'ai rencontré Jean-Etienne Gaumé pour la première fois à Montpellier en 2013. Nous avons pu échanger assez rapidement sur nos goûts communs pour la peinture et les sculptures italiennes. Celles de Florence en particulier. Toutes ces peintures, tous ces décors nous sont communs.

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Un aperçu de la richesse de Florence

J.E. Gaumé est avant tout un artiste sculpteur de la race des Liliane Guiomar, dont d'ailleurs il est un admirateur.

Dans tout son travail, J.E. Gaumé s'inspire de ses recherches et de ses coups de coeur sur la peinture, mais avant tout, ce qui impose respect, c'est sa précision dans les vêtements, dans les postures.

La première fois où je l'avais vu, son travail était exposé avec une pancarte "ne pas toucher"… Et que fis-je, bien sûr, toucher les tissus d'une pièce… Ce n'était pas du tissu mais des fines feuilles d'argile avec un décor époustouflant de vérité.

"Il est à préciser que les motifs et autre détails du costume ne sont reproduits que deux fois, donnant aux santons la valeur de pièces de collection.
Ces santons nous offrent un défilé de mode du costume provençal, et nous font découvrir l'âme de cette région."

Ecrit sur le site de J.E. Gaumé

Cette précision dans les costumes, cette unicité de chaque pièce en fait un santonnier à part, à la fois santonnier mais surtout artiste.
D'ailleurs, il dit toujours "je ne suis pas santonnier, je suis copieur". Il aurait, semble-t-il, envie de s'en excuser.
Il a tort, à mon sens, ces "copiages" méritent une place dans la crèche comme je l'ai fait pour la mienne.

Je vais présenter sa collection pour les pièces en 12/13 cms et en 7/8 cms

  1. Gamme 12-13 cms
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Gaumé m'explique :

"Ce sont des Arlésiennes XVIIIème, fin Louis XV ...elles font dans les 12cm...Elles sont moulées partiellement, puis retravaillées au sortir du moule...et j'achève de les habiller avec de très fines plaques d'argile...les motifs peints sur les tabliers sont des reproductions d'anciens motifs de cette époque ...."

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Pour ces cinq photos là, il me dit :

"...Arlésiennes ...encore et toujours...même dimensions que les précédentes ...même techniques de travail...

- 1ère photo: jeune Arlésienne portant une cruche...habillée dans un costume de travail, époque 1870 environ.
- Seconde photo...une Arlésienne en 1833. Elle tient un tambourin à broder....
- Troisième photo: Une grand-mère Arlésienne vers 1870
- Quatrième photo: Arlésienne en 1842...elle tient un panier avec des lavandes. Le bout du ruban qui entoure sa tête (le guidon) est à droite, donc c'est une Royaliste... A cette époque on ne craignait pas d'afficher clairement ses idées politiques !!!
- La cinquième photo nous montre un détail de sa jupe...une reproduction d'une ancienne... "

Je rappelle à nouveau que tous ces tissus sont en fait en feuilles d'argile et les peintures sont uniques.

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Là, il me précise :

"Joueur de vielle en 1718, d'après un tableau d'Antoine Watteau"

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Et pour finir sur cette série des 12/13 cms, cette pièce qui est un pur chef d'œuvre qui supporte largement la comparaison.....

"Pièce unique, l'ange est d'abord sculpté puis habillé entièrement avec de très fines plaques d'argile...frais sur frais...inspiration de tableaux flamands du XVème ...Van der Weyden, Memling...12-13cm environ"

Le drapé, intérieur comme extérieur, fait de cet objet une pièce particulièrement sensationnelle.

2- Gamme 7-8cm

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

La Sainte Famille

- Joseph
- Marie, inspirée de la vierge de Léonard de Vinci
- L'enfant Jésus
- L'âne
- Le boeuf

Je suis très heureux d'avoir cette Vierge Marie dans ma collection. Je l'ai gagnée comme prix au salon de Caderousse en début décembre 2013.

De plus, J.E. Gaumé respecte avec cette pièce la réalité des vêtements de la Vierge.

Le rouge qui est celui des riches, la Vierge étant riche deux fois, d'une part de l'enfant qu'elle porte et qui va naître sous le nom de Jésus et d'autre part, de famille dont elle vient, Nazareth, d'ascendance illustre par ses aïeux - puisqu'elle descendait du roi David, famille qui a autour d'elles des servantes.

Le bleu qui est celui de la Reine, un bleu royal donc. De plus, la fille de l'Eglise, la France consacrée à la Vierge par la royauté, donne cette couleur bleu royal et or.

Elle peut avoir aussi un manteau vert, celui de la mariée provençale, un tablier ou châle vert. Le manteau vert trouve son origine dans la Vierge de Saint Victor, Notre Dame du Fue Noù (voir F. Delesty in Mémoires des Santons de Provence).

Le blanc et le bleu clair dont on attife la Sainte Vierge datent de la moitié du 19ème siècle, quand le pape Pie IX en 1854 a défini le dogme de l'Immaculée Conception. Le bleu clair est celui que doit porter une femme qui se doit d'être discrète.

Ces couleurs bleu clair et blanc sont donc à mon sens contraires au sens premier de la crèche qui se veut un instant de gloire et de fête et non un instant de discrétion.

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne GauméUn santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Les Rois Mages

- Première et seconde photos Roi mage qui se prosterne d'après un tableau de Benozzo Gozzoli
- Troisième photo Roi mage assis toujours d'après Benozzo Gozzoli
- Quatrième photo Roi mage noir d'après un tableau D'Albrecht Dürer.

Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé
Un santonnier à Arles, Jean-Etienne Gaumé

Des personnages

Là J.E. Gaumé me dit :

- Première Photo Poissonnière Marseillaise dans un costume de 1840.
- Deuxième photo: Frégate marseillaise en 1835. Ce que l'on appelle Frégate, c'est en fait la coiffe qui était très élevée, et la dentelle au dessus de la tête rappelait les voilures des bateaux, d'où son nom...coiffe fort peu portée...
- Troisième photo: Arlésienne en 1850.
- Quatrième photo: Arlésienne XVIIIème.

Rares sont les santonniers à réaliser des "frégates" complètes en coiffe. Je crois que Arlatenco et Sylvie de Marans sont les seules à le faire dans des santons de 7 cm, c'est à dire la gamme que je cherche.

Voilà une présentation exhaustive du travail de Gaumé que je vous conseille de voir en vous précisant qu'il est nécessaire de le suivre dès le début du salon, il est vite dévalisé, et comme sa production est petite, les peintures sont très longues, et le travail des vêtements, des plissés est si important qu'il ne peut pas avoir un stock très grand.

Pour ma part, je m'y suis pris dès 2013 pour commander mon arlésienne du XVIIIème.

Et je vais me dépêcher de commander un santon avec frégate marseillaise que je n'avais pas vu sur les stands.

Il devrait être au premier salon du Gard, au château Lacoste à Montpellier.

Tag(s) : #Santon et Santonnier
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