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L'introduction du site de M Noirhomme est on ne peut plus explicite :

"Le mot santon vient du provençal « santoun » petit saint : contraction de sant et pitchoun.

C’est un certain Jean-Louis Lagnel qui leur a donné leurs lettres de noblesse. On doit attendre les années 1830 pour voir s’instaurer en Provence la tradition des santons telle que nous la connaissons actuellement.

En 1981 sortent les 12 premiers Santons wallons. Le succès rencontré sera à la base d'une belle histoire...

Bonne visite !
Robert Noirhomme"

Il précise par ailleurs :

Prenez donc un ardennais passionné de "walloneries", mais attiré par cet art populaire qu’ést le santon provençal. Prêtez-lui des dons pour le dessin et un sens aigu de l’observation. Des souvenirs d’enfance dans un village ardennais, Malempré… L’envie de posséder sa crèche loin des banales figurines plastiques disponibles en magasin.

Tout ceci est à son honneur, loin des poncifs d'une IGP voulue par des industriels du santon.

M Noirhomme fait partie de ces artisans qui sont amoureux du santon de Provence, qui en respecte le nom, qui en veulent pour faire leur crèche, et qui se décarcasse pour ajouter, toujours dans l'esprit et le respect de la tradition provençale, des santons qui représentent des personnages de leur coin, afin de mieux faire aimer le santon d'argile, dénoncer le santon plastique…diffuser une culture dont ils sont en admiration.

Il n'y a rien d'incompatible avec le santon de Provence, au contraire même, cela participe du rayonnement de la culture provençale et cela ramène les gens a aimer l'argile artisanale plus que l'argile industrielle, tunisienne ou chinoise, car il n'y a pas que la Tunisie dans les pratiques de certains grands noms comme le Moulin à Huile, mais il y a aussi la Chine pour d'autres noms…et non des moindres…

 

Je connais le site de M. Noirhomme depuis une petite dizaine d'années, depuis que je me suis mis en tête de recenser tous les santonniers que je pouvais découvrir à travers le monde et en France bien sûr. Son site est superbe d'humour et de tendresse pour les santons auxquels il apporte sa touche régionale pour accompagner les achats plus classiques et ainsi inciter ses clients à acheter des santons de Provence directement.

 

http://www.santons.be/index.html

 

Mais M Noirhomme habite loin de chez moi et le voyage me plairait…mais j'ai d'autres dépenses à faire.

Alors j'ai missionné mes amis belges, qui remontent au pays une ou deux fois par an, d'aller chercher une commande que je voulais absolument et que j'avais faite préparer à M Noirhomme et je leur ai aussi demander de me ramener des photos du lieu et de l'atelier.

Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie
Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie
Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie

J'avais ciblé quelques achats très précis, des achats absolument compatible avec mon monde provençal, des achats que je ne trouve pas justement chez les santonniers que je connais, surtout les santonniers industriels dont l'imagination se contente des santons et des figures traditionnelles, sans autre imagination, limitant ce plaisir de la crèche à des figurines communes et identiques quasiment chez tous. Le Ravi en est l'exemple type, Margarido et son âne, la lavandière…rien de bien neuf sur le terrain de la crèche, de quoi écoeurer les passionnés que nous sommes.

Et en parlant avec de nombreux santonniers, ce sont bien les passionnés, ceux qui n'arrêtent jamais l'évolution de leur crèche, qui font vivre cette profession. Vouloir la limiter à des principes et des figurines statiques, toutes venues de moules en 2 parties, complètement figées, c'est détruire nos envies.

Heureusement des santonniers novateurs sont arrivés, Flore il y a plus de 25 ans par exemple, puis toute une nouvelle génération comme Lou Christou, Fusier, de Marans, etc…

 

M Noirhomme dans sa passion propose justement quelques pièces très réussies.

 

Tout d'abord l'apothicaire. Il est tout à fait réel, sa calotte figée sur le crâne, son mortier où il pile les herbes que vient de ramasser l'herboriste de Lou Christou par exemple, et dans son magasin qui sent bon le camphre avec ses étals aux pots en porcelaine comme celui que m'a fait Miniatures de Didange.

Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Le libraire me rappelle aussi quelques souvenirs d'enfance, dans ce monde qui sentait le papier chloré, non plus ce papier aseptisé d'aujourd'hui, un quasi instituteur à blouse grise, lui aussi calotté contre la poussière de ses rayonnages dans lesquels je ferai vivre les livres de Sud Passion de Christelle Lacoste.

Robert Noirhomme, santonnier en Wallonie
Robert Noirhomme, santonnier en Wallonie
Robert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Je voulais aussi un maçon montant des murs en pierre et un tailleur de pierre. Les pièces de Robert Noirhomme m'ont emballé sur son site et maintenant, entre mes mains, je suis convaincu d'avoir fait le bon choix, en plus à des prix très raisonnables.

Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie
Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Un santon qu'on peut trouver ailleurs, le scieur de bois sur chevalet. Robert Noirhomme en fait un vieux, très vieux, pas un athlète mais un petit vieux qui sera très bien devant sa maison pour scier son bois de chauffage qu'il a été cherché dans les bois, ou que le ramasseur ou ramasseuse de fagots lui aura amené et vendu.

Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Et mes amis m'ont amené un petit cadeau que je n'avais vu, qui correspond aussi à une longue tradition de Provence, l'oiseleur. L'oiseleur est ce personnage que certains d'entre vous vont trouver ignoble, celui qui tend des filets et des pièges pour capturer les oiseux sauvages, surtout lors des migrations, oiseaux qui serviront à faire les brochettes d'oiseaux, en particulier les brochettes de rouges-gorges, lou "rigaou" en Provençal, et les grives dont la cuisine était très spéciale.

Robert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Dans un feu, il fallait embrocher les grives lardées sur une broche, le ventre en l'air, les têtes hérissées vers l'extérieur pour que lorsqu'elles tournent, elles coulent, et quand elles coulent ça coule le long du bec sur la tartine. Un peu de sel et de poivre et il n'y avait plus qu'à maintenir un bon feu régulier pendant 2 heures 30 et changer les tartines de place de temps en temps. Dès la fin de ce splendide spectacle, on faisait tomber les grives sur les tartines et on mangeait tout, on ne laissait que le bec et la boule. L'accompagnement était une salade avec de l'huile d'olive et de l'ail.

 

Ces oiseleurs vendaient donc leurs oiseaux sauvages pour la cuisine ou aux chasseurs en début de saison, ces oiseaux attachés sur des branches proche des postes de chasses, les "agachon" en Provençal, servaient par leurs cris à attirer les autres oiseaux que le chasseur en poste n'avait plus qu'à abattre.

 

L'oiseleur est différent de l'oiselier qui lui est un éleveur d'oiseaux qui vont servir de loisirs en cage…pas bien mieux à mon sens.

Robert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en WallonieRobert Noirhomme, santonnier en Wallonie

Un santonnier à connaître et peut être à visiter…

Tag(s) : #Santon et Santonnier
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