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Aller aux Saintes Maries de la Mer lorsqu'on a des invités, c'est quasi une nécessité. La visite de la Camargue pour atteindre les Saintes Maries est un émerveillement pour tous ceux qui ne connaissent pas.
Le trajet que j'ai choisi ce Mardi permet de traverser la plaine de la Crau, le Rhône par le bac du Barcarin, de traverser la Camargue en longeant les parcs ornithologiques.
Après cette première approche de la Camargue, c'est l'arrivée aux Saintes Maries. Ce reportage n'a pas pour but de raconter ce village et son histoire, de présenter toute son architecture, non, juste quelques points en passant.
D'abord, nous sommes allés sur le toit de l'Eglise Notre Dame de la Mer, Église fortifiée des XIe et XIIe siècles destinée à protéger les reliques des saintes (mais aussi les Saintois) en cas d'incursion des Sarrasins : la chapelle haute forme un véritable donjon, entouré, à la base, d'un chemin de ronde et surmonté d'une plate-forme crénelée.
Puis, en si peu de temps, c'est la visite des rues, de ses commerces, de ses quelques vieilles maisons encore existantes.
Et au détour, c'est l'arrivée sur le Musée Baroncelli qui est en travaux depuis au moins trois ans et toujours pas ouvert alors que les travaux devaient finir fin 2014.
En 1899, le Marquis de Baroncelli s'installe aux Saintes Maries sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante.
En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane), qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises.
Musée et maison du marquis de Baroncelli : installé dans l'ancienne mairie, le musée présente des documents recueillis par le marquis Folco de Baroncelli-Javon : mode de vie traditionnel de Camargue, histoire de la ville, dioramas présentant la faune camarguaise (dont une héronnière), mobilier provençal du XVIIIe siècle, vitrines consacrées à Van Gogh, au marquis et à ses amis comme le peintre russe Yvan Pranishnikoff.
En face de ce musée se trouvait la maison qui vit résider Yvan Pranishnikoff. Dès la fin du XIXe siècle, mais surtout après la Première Guerre mondiale, le village reçoit la visite d'artistes et d'écrivains : Yvan Pranishnikoff en 1882 à 1909, qui fut un ami ardent de la Provence et un défenseur de la langue Provençale.
Et puis, peut-on quitter Les Saintes Maries sans aller sur la plage ou le port
Mais surtout, cette balade vaut ce mini reportage pour ce que j'y ai trouvé et qui concerne les santons.
Le village possède de multiples commerces d'habits, de chaussures, de cartes et livres, de souvenirs divers tous plus laids les uns que les autres. Bien sûr, tous les commerces de bouche autour du taureau, du vin, du miel sont présents.
Et les restaurants en nombre laissent le choix pour une nourriture qui va du ridicule au surfait. On peut quand même, en cherchant bien, trouver de bons restaurants pas chers et de qualité.
Mais surtout, on ne trouve aux Saintes Maries qu'un magasin qui vend des santons et malheureusement, ce magasin est à vendre, la propriétaire du fond atteint l'âge où on souhaite partir en retraite et aucun de ces enfants n'est attiré par le santon. J'avoue que si j'avais 10 ans de moins….
Ce magasin possède un très grand achalandage en santons de chez Carbonel, Escoffier, Fouque… Il présente aussi des santons de Bruno Annibaldi et ceux de Colette.
Mais aussi, ce Magasin possède une très grande collection de santons de Flore, santonnier qui n'exerce plus depuis plusieurs années des suites d'une longue maladie. Même son site n'existe plus depuis quelques années.
On trouve des santons Flore en vente sur des sites comme Ebay et souvent à des prix insensés. La collection qui est en vente chez Arts et Santons des Saintes Maries, Place des Remparts, mérite une visite pour ceux qui veulent acheter du Flore et il faut faire vite car le magasin fermant, il est loin d'être sûr que le futur acheteur reprendra la totalité des collections pour peu qu'il continue dans le santon.
Pour ma part, je n'ai pas résisté à compléter ma collection avec une vieille arlésienne et une femme à la morue et à l'aioli.
