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Ces 10, 11 et 12 Juillet se tenait à Cavaillon la traditionnelle féria du melon.
Je n'ai assisté qu'à la journée du Samedi, le Dimanche était le jour de la Sant Aloi à Roquefort la Bédoule.
La Matinée commence par le traditionnel défilé des charrettes anciennes, des personnages costumés qui sont sur les charrettes et en particulier de nombreuses arlésiennes et des comtadines.
Le défilé est rythmé par les Peňas qui sont invitées.
Dès cette fin de défilé, les barrières sont mises en place sur le cours Bournissac pour l'abrivado organisée par la Manade Albert Chapelle Saint Martin de Crau pour les taureaux
http://www.manade-albert-chapelle.fr/fr/
Avec l'aide de la Manade Paul Ricard Méjanes
http://www.mejanes.camargue.fr/
Et l'Union des clubs taurins Paul Ricard pour les atrapaires
Ce spectacle fini, les Arlésiennes sont visibles et disponibles pour se faire photographier dans les rues ou lors de leurs promenades dans quelques uns des plus beaux monuments historiques de cette superbe ville ancienne.
Il est déjà bien midi frappé, il est temps de se restaurer dans un de ces nombreux restaurants qui ont décidé de faire des menus très accessibles sur le thème des melons de Cavaillon bien sûr. Nous jetons notre dévolu sur le Café Fin de Siècle, sur la place du Clos.
http://www.cafe-fin-de-siecle-restaurant.fr/
Ce Café Fin de Siècle est classé monument historique pour tout son intérieur, superbe et qui à lui seul mérite le détour.
C'est un établissement construit en 1899 par Charles Vidau qui crée un quartier de maisons, jardins et entrepôts avec un Théâtre dont le bas est équipé d'un café très orné de bois et de fer forgé.
Il ne reste que le café fin de siècle, richement décoré, et le cercle a été réaménagé en restaurant en conservant le décor Empire.
La façade 1900 et son décor intérieur (décor mouluré et peint couvre intégralement le plafond et les murs et une mosaïque recouvre le sol) sont inscrits, depuis 1991, sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
En plus de ce décor, le repas y est très réussi.
Et pour augmenter notre plaisir, la Peňa "La Gardounenque de Beaucaire" vient réaliser un petit concert de plusieurs morceaux.
En attendant la reprise des spectacles, nous décidons de faire une petite partie de la visite du vieux Cavaillon, une petite partie car cette ville mérite plusieurs jours de visites tant son patrimoine historique est riche.
Cet ancien siège épiscopal est connu dès l'antiquité comme point de passage de la Durance par bac, le seul pont était à Sisteron à plus de 120 kms. Le bac a été interrompu en 1943 et le premier pont, suspendu, date de 1830.
Cavaillon fait partie du Marquisat de Provence dirigé par les Comtes de Toulouse et sera donc impliqué dans la Croisade des Albigeois.
Cavaillon était l'une des quatre villes, avec Avignon, Carpentras et L'Isle-sur-la-Sorgue, où existait une « carrière », un quartier réservé aux Juifs du Pape, fermé durant la nuit. Les Juifs, poursuivis par le Royaume de France à partir de 1394, se réfugient dans les villes du Comtat Venaissin où ils sont admis par le Pape à condition de ne pas se mélanger aux chrétiens et de vivre dans des quartiers fermés la nuit, la "Carrière", du provençal carriero, la rue réservée aux juifs.
Voilà bien des éléments qui expliquent la richesse et la beauté culturelle et immobilière de Cavaillon.
Notre choix va se porter, donc, déjà sur la cathédrale puis ensuite sur quelques rues pour y voir, comme dans toutes les villes provençales, toutes les richesses caractéristiques (niches votives, cadrans solaires, etc…)
La synagogue de Cavaillon est l'une des plus anciennes puisqu'elle est d'origine médiévale et bien que détruite au 18ième, elle comporte encore quelques parties. Elle est reconstruite et c'est une des plus belles synagogues en style rococo Louis XV. Elle est visitable à certaines heures mais ce jour là, nous n'avons eu que le temps de la voir de l'extérieur.
Première visite, la cathédrale qui date de 1251.
Elle est construite sur un premier édifice de 991 dont il ne reste que quelques traces, incorporées dans l'édifice de 1251.
Une frise court à l'extérieur sous la corniche de la nef. Elle est constituée de feuilles d'acanthes, et de métopes, panneau architectural de forme rectangulaire, le plus souvent décoré de reliefs, représentant ici des animaux, des joueurs de cor, Adam et Eve, preuve du réemploi des pierres de l'ancien édifice.
L'intérieur de la Cathédrale est superbe, mélange de roman, de renaissance, de baroque selon les périodes de construction. Je vais faire cette visite selon le plan dont le schéma m'a été donné à l'accueil
La nef, et le passage noté 4, 5 et 6 sur le plan, passage réservé essentiellement à l'honneur de César de Bus, créateur des Pères de la Doctrine Chrétienne qui 400 ans plus tard continue d'assurer le ministère pastoral du pays de Cavaillon.
La chapelle 7 du plan est la Chapelle de la Vierge : retable de 1640, statues du 18ème…
Chapelle 8 est celle des fonds baptismaux d'une facture moderne
Chapelle 9 dite de St Véran date du 14ème siècle avec des bois dorés du 17ème.
Chapelle 10 de Notre Dame de Pitié, retable du 17ème, idem croix et Christ en bois.
Chapelle 11 de César de Bus avec un retable en bois doré du 17ème. La chaire sculptée voit son entrée incluse dans le pilier, elle date du 17ème.
Chapelle 12 de Ste Madeleine, autel en marbre du 17ème
Chapelle 13 de St Eloi. L'autel du 19ème porte les fruits du terroir dont le melon
Le Chœur et l'abside, en 15 et 16 avec un maître autel du 18ème. Les boiseries sont du 17ème et le devant d'autel avec St Véran et le dragon
La chapelle située en face de la chapelle 12 la chapelle St Joseph avec un autel moderne surmonté d'une Ste Famille
La chapelle située en face de la chapelle 13 est la chapelle Ste Anne. Le retable est du 17ème, encadré de deux tableaux sur les murs latéraux du 17ème aussi.
